So I read:
L'Evangile des Egyptiens (NH III, 2 et IV, 2) Ce texte est conservé dans deux codex de Nag Hammadi, le troisième et le quatrième. Il se rattache à la tendance séthienne, et on situe sa rédaction, de manière imprécise, au Ile ou au Ille siècle22 • Il évoque la crucifixion à deux reprises.
Tout d'abord à la page 64 du codex III (p. 75 du codex IV) où on lit que le Grand Seth «cloua les puissances des treize Eons» (1. 3_4)23. Les lignes qui précèdent permettent de comprendre que cette opération se fit par «l'incorruptible logogène, Jésus le vivant, celui qu'a revêtu le Grand Seth». De sorte que ce passage rappelle l'interprétation donnée par Origène de Colossiens 2, 14-15, selon laquelle les Principautés et les Autorités ont été crucifiées et anéanties par la crucifixion de Jésus lui-même24• Et c'est ainsi que pourrait être compris l'Evangile des Egyptiens, qui s'inspire peut-être aussi de la Lettre au Colossiens.
Le rapprochement avec le second passage dont nous allons traiter permet de penser que celui que nous examinons évoque bien une crucifixion et un anéantissement des Eons. Cela s'effectue par l'intermédiaire de Jésus, mais il ne semble pas que cela implique sa propre crucifixion25 • 20.
Le second passage figure à la page 65 (1. 17-18) du codex III (codex IV, p. 77, 1. 13-15): «Jésus, celui de la vie, venu crucifier ce(lui) qui est sous la loi.» Il s'inscrit dans une liste de personnages porteurs du salut qui parait avoir été, au départ, une pièce indépendante, mais qui peut être interprétée dans le cadre de l'ensemble de l'Evangile des Egyptiens26•
De nouveau il s'agit de la crucifixion de ce qui doit être anéanti; ici ce qui est sous la loi. Et on se demande si cela s'effectue par la seule crucifixion de ce qui est sous la loi par Jésus, ou si cette opération implique la crucifixion de Jésus lui-même. Cette seconde possibilité serait confortée par le rapprochement avec un autre texte du corpus paulinien, Ephésiens 2, 13-17, qui évoque l'abolition de la Loi par le Christ en rapport avec sa crucifixion. Mais de nouveau, rien ne permet d'affirmer que Jésus ait lui-même été crucifié. L'Evangile des Egyptiens parait admettre que, par l'intermédiaire de Jésus, le Grand Seth crucifia et anéantit les Eons et ce qui est sous la loi.
Tout d'abord à la page 64 du codex III (p. 75 du codex IV) où on lit que le Grand Seth «cloua les puissances des treize Eons» (1. 3_4)23. Les lignes qui précèdent permettent de comprendre que cette opération se fit par «l'incorruptible logogène, Jésus le vivant, celui qu'a revêtu le Grand Seth». De sorte que ce passage rappelle l'interprétation donnée par Origène de Colossiens 2, 14-15, selon laquelle les Principautés et les Autorités ont été crucifiées et anéanties par la crucifixion de Jésus lui-même24• Et c'est ainsi que pourrait être compris l'Evangile des Egyptiens, qui s'inspire peut-être aussi de la Lettre au Colossiens.
Le rapprochement avec le second passage dont nous allons traiter permet de penser que celui que nous examinons évoque bien une crucifixion et un anéantissement des Eons. Cela s'effectue par l'intermédiaire de Jésus, mais il ne semble pas que cela implique sa propre crucifixion25 • 20.
Le second passage figure à la page 65 (1. 17-18) du codex III (codex IV, p. 77, 1. 13-15): «Jésus, celui de la vie, venu crucifier ce(lui) qui est sous la loi.» Il s'inscrit dans une liste de personnages porteurs du salut qui parait avoir été, au départ, une pièce indépendante, mais qui peut être interprétée dans le cadre de l'ensemble de l'Evangile des Egyptiens26•
De nouveau il s'agit de la crucifixion de ce qui doit être anéanti; ici ce qui est sous la loi. Et on se demande si cela s'effectue par la seule crucifixion de ce qui est sous la loi par Jésus, ou si cette opération implique la crucifixion de Jésus lui-même. Cette seconde possibilité serait confortée par le rapprochement avec un autre texte du corpus paulinien, Ephésiens 2, 13-17, qui évoque l'abolition de la Loi par le Christ en rapport avec sa crucifixion. Mais de nouveau, rien ne permet d'affirmer que Jésus ait lui-même été crucifié. L'Evangile des Egyptiens parait admettre que, par l'intermédiaire de Jésus, le Grand Seth crucifia et anéantit les Eons et ce qui est sous la loi.
(La croix chez les Pères (du Ile au début du IVe siècle) Jean-Marc Prieur, p. 184-185, my bold)
This Gospel of the Egyptians, insofar has only a Jesus who crucifies demons and is not crucified, is at least more consistent than the traditional Jesus with the OT Joshua, the only figure in the Tanak who crucified 7 kings.